Dans la chaleur
profonde de ses cheveux j’ai trouvé
Un parfum si doux
que l’âme en pâlit
Une brise aux
senteurs d’Océan, vagues roulant sur les rochers
Un nid de duvet
enfoui dans la mémoire d’un jour d’Automne
Un ruisseau scintillant aux poissons
mystérieux sous le sable
Une lampe à huile
tremblotante dans une cabane de pécheurs
Un hurlement de
cerf à l’hallali
Un brouillard
collant comme suie sur les murs des usines
Une grande
flambée d’herbes sauvages crépitant dans le noir
Un chant lointain
d’oiseau dont le nom réveillerait les prédateurs
Une cuiller
tournant, tournant, lente, autour d’une soupe froide
Un grand pin tout
raide après l’incendie
Une petite pluie
qui vous rafraîchit le visage
Un campement de
tsiganes dans une nuit d’Andalousie
Un reflet de mer,
coupé du blanc espoir d’une voile
Un refuge de
montagne à demi sousterré par la neige
Un crépuscule
mourant sous les rayons de Lune
(*extrait du recueil en français - «Le râtelier somnanbule» 1984)
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