Boris Vian foi um poeta, compositor, romancista, autor de scripts para filmes, trompetista de jazz... ímpar na sua actividade múltipla, na sua vida curta e plena de sensações fortes.
Embora tenha morrido em 1959, a sua influência estende-se, na música e na literatura, até aos dias de hoje.
Das canções de sua autoria, O Desertor (Le Déserteur) será porventura a mais conhecida, muitos são os seus interpretes.
Escreveu grande número de canções destinadas a cantores e cantoras seus contemporâneos. Além desses, em sucessivas gerações, novos interpretes retomaram suas canções, que reflectem um humor surrealista, anárquico e rebelde.
Vários dos seus romances, escritos sob pseudónimo, deram escândalo, na época.
A sua morte, por paragem cardíaca, ocorreu durante a projecção do filme «J'irai Cracher Sur vos Tombes» baseado no seu romance homónimo.
Poderia seleccionar muitas canções da autoria de Boris Vian para ilustrar o seu talento.
Porém, a meu ver, basta apreciar esta «Complainte du Progrès», cheia de humor e de conteúdo crítico dos costumes, para nos dar vontade de descobrir as outras.
Canção* composta em 1956, no início do período de prosperidade marcado pelo crescimento económico e pelo aparecimento de novos produtos de consumo (carros, telefone, electrodomésticos, frigorífico, máquina de lavar roupa e televisão) que vão revolucionar os modos de vida.
* Embora não tenha pensado nisso antes, agora lembro-me que amanhã é dia de São Valentim: um piscar de olho CÚMPLICE aos namorados!
Autrefois pour faire sa cour
On parlait d’amour
Pour mieux prouver son ardeur
On offrait son cœur
Maintenant c’est plus pareil
Ça change ça change
Pour séduire le cher ange
On lui glisse à l’oreille
On parlait d’amour
Pour mieux prouver son ardeur
On offrait son cœur
Maintenant c’est plus pareil
Ça change ça change
Pour séduire le cher ange
On lui glisse à l’oreille
Ah Gudule, viens m’embrasser, et je te donnerai…
Un frigidaire, un joli scooter, un atomixer
Et du Dunlopillo
Une cuisinière, avec un four en verre
Des tas de couverts et des pelles à gâteau !
Une tourniquette pour faire la vinaigrette
Un bel aérateur pour bouffer les odeurs
Des draps qui chauffent
Un pistolet à gaufres
Un avion pour deux
Et nous serons heureux !
Un frigidaire, un joli scooter, un atomixer
Et du Dunlopillo
Une cuisinière, avec un four en verre
Des tas de couverts et des pelles à gâteau !
Une tourniquette pour faire la vinaigrette
Un bel aérateur pour bouffer les odeurs
Des draps qui chauffent
Un pistolet à gaufres
Un avion pour deux
Et nous serons heureux !
Autrefois s’il arrivait
Que l’on se querelle
L’air lugubre on s’en allait
En laissant la vaisselle
Maintenant que voulez-vous
La vie est si chère
On dit : « rentre chez ta mère »
Et on se garde tout
Que l’on se querelle
L’air lugubre on s’en allait
En laissant la vaisselle
Maintenant que voulez-vous
La vie est si chère
On dit : « rentre chez ta mère »
Et on se garde tout
Ah Gudule, excuse-toi, ou je reprends tout ça…
Mon frigidaire, mon armoire à cuillères
Mon évier en fer, et mon poêle à mazout
Mon cire-godasses, mon repasse-limaces
Mon tabouret-à-glace et mon chasse-filous !
La tourniquette à faire la vinaigrette
Le ratatine-ordures et le coupe friture
Mon frigidaire, mon armoire à cuillères
Mon évier en fer, et mon poêle à mazout
Mon cire-godasses, mon repasse-limaces
Mon tabouret-à-glace et mon chasse-filous !
La tourniquette à faire la vinaigrette
Le ratatine-ordures et le coupe friture
Et si la belle se montre encore rebelle
On la fiche dehors, pour confier son sort…
Au frigidaire, à l’efface-poussière
A la cuisinière, au lit qu’est toujours fait
Au chauffe-savates, au canon à patates
A l’éventre-tomate, à l’écorche-poulet !
On la fiche dehors, pour confier son sort…
Au frigidaire, à l’efface-poussière
A la cuisinière, au lit qu’est toujours fait
Au chauffe-savates, au canon à patates
A l’éventre-tomate, à l’écorche-poulet !
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