No solo negro do sangue vermelho da Ucrânia, na cinza e ruínas de Gaza, estão soterradas as minhas ilusões sobre os nossos contemporâneos. Negaram a sua civilização, que foi a minha, também.
Desculpem-me: estava enganado. Pensei que as prioridades fossem tão claras para mim como para as outras pessoas. Há uma ordem de prioridades, sim, nas coisas normais da vida, mas em emergência, há que agir de forma preventiva e/ou curativa de outro modo, na esfera onde sejamos competentes. Senão, como pode ser encaminhado o socorro, o apoio às vítimas? será tudo um teatro de máscaras, um falar em vão, intrigas sem fim?? Lamentável, enquanto se ignora o mais urgente...
Tentei despertar outras pessoas e pedir apoio aos outros, para os outros, mas não fui convincente - ou só tarde demais - quando a carnificina já estava em curso. Mas nunca é tarde para vos pedir desculpa, aos amigos, conhecidos e desconhecidos.
Excusez-moi Si je ne peux sourire Excusez-moi Me faudrait-il vous dire Que tout là-bas Des oiseaux meurent Que tout là-bas Des âmes en pleurs Excusez-moi Mais comment deviner Que malgré ça Vous semblez ignorer Que tout là-bas Les nuits s’égrainent Sans un regard Sans un je t’aime Et moi j’ai mal Quand je pense à tout ça Et moi j’ai mal Quand je pense à tout ça Excusez-moi Si je ne peux sourire Excusez-moi J’ai le cœur qui chavire Quand il s’agit de mes tendresses Dès qu’il s’agit de ma jeunesse Excusez-moi Mais à vivre d’espoir A chaque fois J’ai fini par savoir Que pour un train Qui vous emmène Mille chagrins Souvent reviennent Et moi j’ai mal Quand je pense à tout ça Et moi j’ai mal Quand je pense à tout ça Excusez-moi Mais le monde est ainsi Que je ne crois plus A ce que l’on me dit Quand les matins Vous assassinent Et les regrets Vous guillotinent Excusez-moi Le temps est trop précieux Et nos vingt ans Jamais assez nombreux Pour qu’on revive une autre histoire Et se refaire une mémoire Et moi j’ai mal quand je pense à tout ça Et moi j’ai mal quand je pense à tout ça
***** ps: [...] Sabemos muito sobre a vida deste grande vulto da canção francófona, mas isso não explica nada. Pois o fenómeno da criatividade - quer nas letras, quer nas melodias - continua a ser um caso ímpar. Dificilmente se encontra meia dúzia de interpretes/compositores que tenham atingido a perfeição e qualidade de Jacques Brel. [...]
On Thursday night, three bombs exploded on buses in Tel Aviv, with another explosive device being found in a separate vehicle. The event triggered hysteria amongst Israelis, while justifying Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu's announcement that a major military operation be carried out in the occupied West Bank. Yet there are serious issues with the Israeli media's narrative concerning the incident, all of which have led to accusations of a false-flag attack.
While the story has now been subjected to a media black-out, as a result of Israel placing censorship over the emerging details surrounding the explosions, there was a brief period during which key evidence was spread through the Israeli media. In the absence of definite proof of any specific explanation, the story must be approached given the information we do have, combined with the context, in order for the reader to come to their own conclusion.
Veja este vídeo de ELUCID sobre a exploração do capitalismo neoliberal, hoje em dia na Europa: porque continua a descer o NÍVEL DE VIDA DAS CAMADAS MAIS POBRES enquanto os lucros das (grandes) empresas sobem em flecha e dos CEOs correspondentes, também.
This weekend, I held my breath, hoping the ceasefire in Gaza would remain intact. Thankfully, it’s still in place, but after Israel’s 269+ violations of the deal, this is not the time to look away. You have advocated endlessly for Palestinians, and more recently you’ve helped uplift the story of Dr. Hussam Abu Safiya and demand his release. Although he still remains in detention – the international pressure is working. Because of pressure campaigns, his lawyer was able to meet with him and confirm what we already assumed: Dr. Abu Safiya is being tortured by Israel. We’ve also been hearing that he might be part of an upcoming prisoner exchange as part of the ceasefire deal, so we need to elevate our demands for Palestine’s doctors today!
Keep applying public pressure by sharing posts demanding Dr. Abu Safiya’s release on X and Facebook!
While Israel has slowed its bombing of Gaza, it is doubling down on its violent assault on the West Bank. Israeli forces — often alongside Israeli settlers — have escalated their raids, killing and detaining Palestinians and destroying homes across Jenin, Nablus, Tulkarem, and al-Khalil*. Israel’s aggression has displaced about 45,000 Palestinians — the largest number in the West Bank since the Naksa** in 1967. We are witnessing ethnic cleansing in real-time. Meanwhile, Trump’s ethnic cleansing plan for the U.S. to seize ownership of Gaza only enables Netanyahu’s genocidal actions.
With speculations about the potential of Dr. Abu Safiya’s release, we’re seeing firsthand what we can achieve when we refuse to abandon our siblings in Palestine. Every letter keeps the pressure on. Let’s show them we won’t stop until every doctor, every Palestinian, is free from Israel’s occupation.
Be public about your demands by sharing them on X and Facebook!
While Israel continues to destroy Palestinian healthcare, you have already helped build its future. Thanks to your generosity, we raised enough funds to sponsor 19 Palestinian medical students who are studying in Cuba as part of our Valentine’s Day fundraiser! The thousands of dollars you donated will support these students for an entire year. These future doctors will one day return to serve their people and rebuild Gaza’s destroyed healthcare system — all because you chose to stand with them. Supporting Palestinian life in a world that keeps trying to crush it is a radical act of love!
One of the most powerful things you can do is bring this care and solidarity everywhere you go. It’s why we’ve been asking you to talk to your doctors about the crimes committed against Palestinian physicians. Our mission is to educate the immediate people around us so they can see as clearly as we do that we have more in common with Palestinians in Gaza than we do with the war criminals calling the shots. We can’t change Israel’s mind, but we can change each other’s. If you know anyone who has a loving heart, but hasn’t been brought into the movement yet, share this email so they can learn about Dr. Hussam Abu-Safiya and the struggle of Palestinian doctors.
*al-Khalil is the original Palestinian name of the city that Israel calls Hebron.
**The Naksa, Arabic for setback, refers to Israel’s total occupation of the remainder of Palestine, and the displacement of 300,000 Palestinians in 1967.
A " Europa " (sic) está de fora : ainda bem, pois essa europa dos neoliberais e eurocratas não passa de um saco de gatos, de vazios incomptetentes, cheios de orgulho e desprezo pelos não "europeus"!!!!
La paix en Ukraine pourrait ne rien résoudre du tout. Cette guerre n’a pas été causée par une volonté expansionniste de la Russie, ainsi que l’assure la propagande atlantiste, mais par de réels problèmes. À se contenter de reconnaître une modification des frontières, on ne traitera pas le fond. Cette guerre est la résultante de l’extension de l’OTAN au mépris de la parole donnée ; une extension qui menace directement la sécurité de la Russie dont les frontières sont trop grandes pour pouvoir être défendues. Pour s’étendre en Ukraine, l’OTAN a soutenu des groupes néo-nazis qu’elle a placé au pouvoir et qui ont installé leurs lois dans ce pays. À cela s’est ajouté la résurgence d’un prétendu conflit de civilisation entre valeurs européennes et asiatiques. Il n’y aura pas de paix véritable tant que les Occidentaux ne respecteront pas leur propre parole.
Lors du sommet de Malte (2 et 3 décembre 1989) entre les présidents états-uniens et russe, George Bush (le père) et Mikhaïl Gorbatchev, les États-Unis firent valoir qu’ils n’étaient pas intervenus pour faire tomber le Mur de Berlin et qu’ils n’avaient aucune intention d’intervenir alors contre l’URSS [1]
Le ministre ouest-allemand des Affaires étrangères, Hans-Dietrich Genscher, déclara « que les changements en Europe de l’Est et le processus d’unification de l’Allemagne ne devaient pas conduire à une « atteinte contre les intérêts de sécurité soviétiques ». Par conséquent, l’OTAN devrait exclure une « expansion de son territoire vers l’est, c’est-à-dire un rapprochement des frontières soviétiques »
Les trois puissances occupantes de l’Allemagne, les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, multiplièrent donc les engagements à ne pas étendre l’OTAN vers l’Est. Le Traité de Moscou (12 septembre 1990) suppose que l’Allemagne réunifiée ne revendiquera pas de territoire sur la Pologne (ligne Oder-Neisse), et qu’aucune base de l’OTAN ne sera présente en Allemagne de l’Est [2].
Lors d’une conférence de presse commune, en 1995, à la Maison-Blanche, le président Boris Eltsine qualifie l’entretien qu’ils viennent d’avoir de « désastreux », provoquant l’hilarité du président Bill Clinton. Il vaut effectivement mieux en rire qu’en pleurer.
Cependant, les Russes furent informés que le secrétaire d’État adjoint Richard Holbrooke faisait le tour des capitales pour préparer l’adhésion à l’OTAN d’anciens États du Pacte de Varsovie. Le président Boris Eltsine harangua donc son homologue, Bill Clinton, lors du sommet de Budapest (5 décembre 1994) de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE). Il déclara : « Notre attitude vis-à-vis des plans d’élargissement de l’OTAN, et notamment de la possibilité que les infrastructures progressent vers l’Est, demeure et demeurera invariablement négative. Les arguments du type : l’élargissement n’est dirigé contre aucun État et constitue un pas vers la création d’une Europe unifiée, ne résistent pas à la critique. Il s’agit d’une décision dont les conséquences détermineront la configuration européenne pour les années à venir. Elle peut conduire à un glissement vers la détérioration de la confiance entre la Russie et les pays occidentaux. […] L’OTAN a été créée au temps de la guerre froide. Aujourd’hui, non sans difficultés, elle cherche sa place dans l’Europe nouvelle. Il est important que cette démarche ne crée pas deux zones de démarcation, mais qu’au contraire, elle consolide l’unité européenne. Cet objectif, pour nous, est contradictoire avec les plans d’expansion de l’OTAN. Pourquoi semer les graines de la méfiance ? Après tout, nous ne sommes plus des ennemis ; nous sommes tous des partenaires maintenant. L’année 1995 marque le cinquantième anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Un demi-siècle plus tard, nous sommes de plus en plus conscients de la véritable signification de la Grande Victoire et de la nécessité d’une réconciliation historique en Europe. Il ne doit plus y avoir d’adversaires, de gagnants et de perdants. Pour la première fois de son histoire, notre continent a une réelle chance de trouver l’unité. Le manquer, c’est oublier les leçons du passé et remettre en question l’avenir lui-même. » Bill Clinton lui répondit : « L’OTAN n’exclura automatiquement aucune nation de l’adhésion. […] Dans le même temps, aucun pays extérieur ne sera autorisé à mettre son veto à l’expansion. » [3]
Lors de ce sommet, trois mémorandums furent signés, dont un avec l’Ukraine indépendante. En échange de sa dénucléarisation, la Russie, le Royaume-Uni et les États-Unis s’y engageaient à s’abstenir de recourir à la menace ou à l’emploi de la force contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de l’Ukraine.
Pourtant, lors des guerres de Yougoslavie, l’Allemagne intervint, en tant que membre de l’OTAN. Elle forma les combattants kosovars sur la base de l’Alliance d’Incirlik (Türkiye), puis déploya ses hommes sur place.
Pourtant, au sommet de l’OTAN de Madrid (8 et 9 juillet 1997), les chefs d’État et de gouvernement de l’Alliance annoncent se préparer à l’adhésion de la Tchéquie, de la Hongrie et de la Pologne. En outre, ils envisagent aussi celle de la Slovénie et de la Roumanie.
Consciente qu’elle ne peut empêcher des États souverains de souscrire des alliances, mais inquiète des conséquences pour sa propre sécurité de ce qui se prépare, la Russie intervient au sein de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE), lors du sommet d’Istanbul (18 et 19 novembre 1999). Elle fait adopter une déclaration posant le principe de la libre adhésion de tout État souverain à l’alliance de son choix et celui de ne pas prendre de mesures pour sa sécurité au détriment de celle de ses voisins.
Pourtant, en 2014, les États-Unis organisèrent une révolution colorée en Ukraine, renversant le président démocratiquement élu (qui souhaitait maintenir son pays à mi-chemin des États-Unis et de la Russie) et installant un régime néo-nazi publiquement agressif contre la Russie.
En 2004, la Bulgarie, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie adhérent à l’OTAN. En 2009, c’est l’Albanie et la Croatie. En 2017, le Monténégro. En 2020 la Macédoine du Nord. En 2023, la Finlande, et en 2024, la Suède. Toutes les promesses ont été bafouées.
Pour bien comprendre comment on en est arrivé là, il faut aussi savoir ce que pensaient les États-Unis.
En 1997, l’ancien conseiller de sécurité du président Jimmy Carter, le Polono-États-unien Zbigniew Brzeziński, publie Le grand échiquier. Il y disserte de « géopolitique » au sens originel, c’est-à-dire non pas de l’influence des données géographiques sur la politique internationale, mais d’un plan de domination du monde.
Selon lui, les États-Unis peuvent rester la première puissance mondiale en s’alliant aux Européens et en isolant la Russie. Alors à la retraite, ce démocrate offre aux straussiens une stratégie pour tenir la Russie en échec, sans pour autant leur donner raison. En effet, il soutient la coopération avec l’Union européenne, tandis que les straussiens souhaitent au contraire freiner son développement (doctrine Wolfowitz). Quoi qu’il en soit, Brzeziński deviendra conseiller du président Barack Obama.
Monument à Lviv à la gloire du criminel contre l’Humanité Stepan Bandera
2- Nazification de l’Ukraine
Au début de l’opération spéciale de l’armée russe en Ukraine, le président Vladimir Poutine a déclaré que son premier objectif était de dénazifier le pays. Les Occidentaux ont alors feint d’ignorer le problème. Ils ont accusé la Russie de monter en épingle quelques faits marginaux bien qu’ils aient été observés à grande échelle durant une décennie.
C’est que les deux géopoliticiens états-uniens rivaux, Paul Wolfowitz et Zbigniew Brzeziński, avaient fait alliance avec les « nationalistes intégraux » (c’est-à-dire avec les disciples du philosophe Dmytro Dontsov et du chef de milice Stepan Bandera) [4], lors d’une conférence organisée par ces derniers à Washington, en 2000. C’est sur cette alliance que le département de la Défense avait misé, en 2001, lorsqu’il externalisa ses recherches en guerre biologique en Ukraine, sous l’autorité d’Antony Fauci, alors conseiller Santé du secrétaire Donald Rumsfeld. C’est toujours sur cette alliance que le département d’État avait misé, en 2014, avec la révolution colorée de l’Euromaïdan.
Les deux présidents juifs ukrainiens, Petro Porochenko et Volodymyr Zelensky, ont laissé se développer partout dans leur pays des mémoriaux rendant hommage aux collaborateurs des nazis, particulièrement en Galicie. Ils ont laissé l’idéologie de Dmytro Dontsov devenir la référence historique. Par exemple, aujourd’hui, la population ukrainienne attribue la grande famine de 1932-1933, qui fit entre 2,5 et 5 millions de morts, à une volonté imaginaire de la Russie d’exterminer les Ukrainiens ; un mythe fondateur qui ne résiste pas à l’analyse historique [5], en effet, cette famine toucha bien d’autres régions d’Union soviétique. Au demeurant, c’est sur la base de ce mensonge que Kiev a réussi à faire croire à sa population que l’armée russe voulait envahir l’Ukraine. Aujourd’hui plusieurs dizaines de pays, dont la France [6] et l’Allemagne [7], ont adoptés, à d’écrasantes majorités, des lois ou des résolutions pour valider cette propagande.
La nazification est plus complexe qu’on le croit : avec l’implication de l’OTAN dans cette guerre par procuration, l’Ordre Centuria, c’est-à-dire la société secrète des nationalistes intégraux ukrainiens, a pénétré les forces de l’Alliance. Il serait, en France, déjà présent dans la Gendarmerie (qui, soit dit en passant, n’a jamais rendu public son rapport sur le massacre de Boutcha).
L’Occident contemporain perçoit, à tort, les nazis comme des criminels massacrant prioritairement des juifs. C’est absolument faux. Leurs principaux ennemis étaient les slaves. Durant la Seconde Guerre mondiale, les nazis assassinèrent quantité de gens, d’abord par balles puis, à partir de 1942, dans des camps. Les victimes civiles slaves de l’idéologie raciale nazie, furent plus nombreuses que les victimes juives (environ 6 millions si l’on ajoute les personnes tuées par balles et celles tuées dans les camps). Au demeurant, certaines victimes étant à la fois slaves et juives, elles sont comptabilisées dans chacun des deux bilans. Après les massacres de 1940 et 1941, environ 18 millions de personnes, de toutes provenances, furent internées dans les camps de concentration, dont 11 millions au total y furent assassinés (1 100 000 au seul camp d’Auschwitz-Birkenau) [8].
L’Union soviétique, qui s’est déchirée durant la révolution bolchévique, n’a refait son unité qu’en 1941 quand Joseph Staline a fait alliance avec l’Église orthodoxe et a mis fin aux massacres et aux internements politiques (les « goulags ») pour lutter contre l’invasion nazie. La victoire contre l’idéologie raciale a fondé la Russie actuelle. Le peuple russe se voit en pourfendeur du racisme.
3— Le rejet de la Russie hors de l’Europe
Le troisième sujet de discorde entre l’Occident et la Russie s’est créé, non pas avant, mais durant la guerre d’Ukraine. Les Occidentaux ont adopté diverses mesures contre ce qui symbolisait la Russie. On a, certes, pris des mesures coercitives unilatérales (qualifiées abusivement de « sanctions ») au niveau des gouvernements, mais on a aussi pris des mesures discriminatoires au niveau des citoyens. De nombreux restaurants ont été interdits aux Russes aux États-Unis ou des spectacles russes ont été annulés en Europe.
Symboliquement, nous avons accepté l’idée selon laquelle la Russie n’est pas européenne, mais asiatique (ce qu’elle est aussi partiellement). Nous avons repensé la dichotomie de la Guerre froide, opposant le monde libre (capitaliste et croyant) au spectre totalitaire (socialiste et athée), en une opposition entre les valeurs occidentales (individualistes) et celles de l’Asie (communautaires).
Derrière ce glissement, les idéologies raciales ressurgissent. J’avais noté, il y a trois ans, que le 1619 Project du New York Times et la rhétorique woke du président Joe Biden était en réalité, peut être à leur insu, une reformulation inversée du racisme [9]. J’observe qu’aujourd’hui le président Donald Trump partage la même analyse que moi et a révoqué systématiquement toutes les innovations woke de son prédécesseur. Mais le mal est fait : le mois dernier, les Occidentaux ont réagi à l’apparition du chinois DeepSeek en niant que des Asiatiques aient pu inventer et non copier un tel logiciel. Certaines agences gouvernementales l’ont même interdit à leurs employés dans ce qui n’est autre d’une dénonciation du « péril jaune ».
Faut-il censurer Léon Tolstoï (1828-1910), l’auteur de « Guerre et Paix », comme le fait l’Ukraine où l’on brûle ses livres parce qu’il était russe ?
4- Conclusion
Les négociations actuelles se focalisent sur ce qui est directement palpable par les opinions publiques : les frontières. Or, le plus important est ailleurs. Pour vivre ensemble, nous avons besoin de ne pas menacer la sécurité des autres et de les reconnaître comme nos égaux. C’est beaucoup plus difficile et n’engage pas que nos gouvernements.
D’un point de vue russe, l’origine intellectuelle des trois problèmes examinés ci-dessus réside dans le refus anglo-saxon du Droit international [10]. En effet, durant la Seconde Guerre mondiale, le président états-unien Franklin D. Roosevelt, et le Premier ministre britannique, Winston Churchill, convinrent lors du sommet de l’Atlantique qu’après leur victoire commune, ils imposeraient leur loi au reste du monde. Ce n’est que sous la pression de l’URSS et de la France qu’ils acceptèrent les statuts de l’ONU, mais ils ne cessèrent de les bafouer, contraignant la Russie à boycotter l’organisation lorsqu’ils refusèrent à la Chine populaire le droit d’y siéger. L’exemple criant de la duplicité occidentale est donné par l’État d’Israël qui foule au pieds une centaine de résolutions du Conseil de sécurité, de l’Assemblée générale et d’avis de la Cour internationale de justice. C’est pourquoi, le 17 décembre 2021, alors que la guerre en Ukraine se faisait proche, Moscou a proposé à Washington [11] de la prévenir en signant un Traité bilatéral apportant des garanties à la paix [12].
L’idée de ce texte était, ni plus, ni moins, que les États-Unis renoncent au « monde fondé sur des règles » et se rangent derrière le Droit international. Ce droit, imaginé par les Russes et les Français juste avant la Première Guerre mondiale, consiste uniquement à respecter sa parole sous les yeux des opinions publiques.